Les 20 et 21 octobre derniers, chercheurs, experts et acteurs institutionnels se sont réunis à Rabat autour d’une même question : Comment rendre les villes, villages et territoires d’Afrique du Nord plus robustes face aux crises contemporaines? sous l'égide du Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville.
La notion de "robustesse" des territoires a été définie par Olivier Hamant (biologiste, philosophe des sciences du vivant, INRAE) en 2023 comme la " capacité d'un système à se maintenir stable malgré les fluctuations" et a permis de nourrir les échanges et les réflexions de ces journées d'études. Organisées par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’ONG Amal Biladi, la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc et l'Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme, elles ont rassemblé de nombreux partenaires académiques et institutionnels.
Face au changement climatique, aux crises sociales et à la pression sur les ressources naturelles, la notion de résilience territoriale s’impose aujourd’hui comme une priorité mondiale. Partout, les collectivités locales repensent leurs modèles de développement pour bâtir des territoires capables d’anticiper et de surmonter les chocs environnementaux, économiques ou sociaux.
Au cours de ces journées d'études :
- La première séance plénière s'est attachée à interroger et confronter les notions de robustesse et de résilience
- La deuxième séance a permis d'accorder une attention sur la robustesse en milieu rural et notamment sur les particularités du Maroc
- La troisième séance a mis en lumière le retour d'expérience wallon
En Wallonie, cette réflexion s’est accélérée légitimement après les inondations de 2021, révélant la nécessité d’une planification plus durable et solidaire. À travers les politiques publiques, la région a inscrit la résilience au cœur de ses politiques publiques. Ce choix stratégique s’inscrit aussi dans une volonté de faire du développement durable un levier fort de coopération internationale.
C’est dans cette perspective que la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc a pris part à ces journées d’échanges, avec l’ambition de mettre en dialogue les expériences wallonnes et marocaines autour des grands défis de la transition écologique et de la gouvernance territoriale.
La Wallonie a été particulièrement mise à l’honneur à travers trois interventions d’experts :
- Augustin Joiris, directeur de l’Institut Éco-Conseil, a exploré les liens entre action sociale et résilience territoriale, en identifiant des passerelles possibles entre la Wallonie et le Maghreb.
- Stéphanie Scailquin, échevine de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de la transition écologique de la Ville de Namur, a présenté les efforts de la capitale wallonne pour rendre son territoire plus robuste, citant plusieurs initiatives locales exemplaires.
- Yannick Vesters, expert chez EcoRes, a conclu sur les stratégies d’adaptation au changement climatique menées en Wallonie, en soulignant l’importance d’une approche ancrée dans les réalités locales et en soulignant les particularités entre zone urbaine et zone rurale.
Ces interventions, riches et complémentaires, ont permis d’alimenter une réflexion commune autour des approches locales de la robustesse territoriale.
En soutenant et en participant activement à ce type d’initiatives, la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc réaffirme son engagement en faveur d’une coopération, fondée sur le partage d’expériences et la solidarité francophone au service d’un développement durable, équitable, résilient et robuste.
Retrouvez l’argumentaire et le programme ainsi que quelques images de ces journées d’études.










